Sculpture Elles s'éveillent, de la latence à la naissance

Elles s’éveillent

Alignées comme un murmure, ces sphères sombres s’ouvrent lentement à la lumière.
Leur surface lisse garde la trace du feu, de la terre, de la patience.
À mesure que l’on s’en approche, une fente apparaît, puis une ouverture, un souffle.
Elles s’éveillent raconte ce moment imperceptible où le dedans rencontre le dehors, où la matière s’entrouvre pour laisser passer la vie.

Cette œuvre parle d’un passage, d’un surgissement.
De cette pulsation qui précède tout commencement : celle du vivant qui cherche son chemin, qui pousse, qui s’élève, sans bruit.

Une exploration du cycle du vivant

Réalisée en terre cuite patinée, la sculpture se compose de quatre formes sphériques, à la fois pleines et ouvertes.
Leur teinte varie du brun profond au cuivre rougeoyant, comme si chaque boule contenait sa propre lumière intérieure.
Elles évoquent tour à tour des graines, des coquilles, des cellules — des mondes clos qui s’ouvrent à la transformation.

Leur disposition en ligne traduit un mouvement progressif : de la fermeture à l’ouverture, de la latence à la naissance.
Elles ne s’opposent pas, elles se répondent.
Chacune incarne une étape du passage, une respiration du vivant.

L’éveil comme geste intérieur

Elles s’éveillent s’inscrit dans une recherche essentielle : comment la matière inerte devient présence ?
Dans cette œuvre, l’éveil n’est pas un éclat, mais un lent déploiement.
Il se fait dans le silence, dans la profondeur, dans la chaleur d’un feu qui transforme sans détruire.

Cette sculpture parle du féminin comme d’une force souterraine — celle de la germination, de la naissance, de l’énergie qui prépare la vie avant qu’elle n’apparaisse.
Elles ne s’éveillent pas à la lumière : elles deviennent lumière.