La Madone réinventée

Petite dans sa hauteur — à peine une dizaine de centimètres — La Madone possède pourtant une présence étonnamment ample.
Ses lignes courbes, enveloppantes, se lovent en une silhouette douce, protectrice, presque sacrée.
La sculpture semble s’incliner légèrement vers l’avant, comme pour offrir une bénédiction silencieuse à celles et ceux qui la regardent.

La patine dorée, traversée de nuances rouges et cuivrées, lui confère une chaleur particulière : une lumière intérieure, douce mais vibrante.
Elle rappelle les icônes anciennes, mais débarrassées de tout détail, de tout artifice — une Madone réinventée, réduite à l’essentiel.

On y perçoit l’harmonie, la présence, et une sérénité qui se pose comme un souffle.
C’est une figure qui veille, qui apaise, qui accueille.

Une Madone contemporaine et intemporelle

Cette sculpture est née comme une évidence : la forme est apparue d’un seul tenant, comme donnée.
Elle portait déjà en elle cette douceur, ce geste protecteur, cette verticalité discrète qui rappelle les silhouettes de femmes dans les fresques anciennes, mais revisitées avec le langage épuré de Catherine Chavigny.

La Madone se prête à toutes les interprétations :
— une figure de paix,
— une présence dans un foyer,
— un symbole de douceur féminine,
— ou simplement un être de lumière.

La version en 20 cm, en terre cuite, prolonge cette même énergie : une simplicité habitée, un geste humble, un rayonnement calme.

Une présence qui veille

Dans cette œuvre, il n’y a rien de spectaculaire : tout est question de retenue, d’équilibre, d’intention.
Et c’est précisément cela qui lui confère sa force.
La Madone ne s’impose pas — elle existe, simplement, pleinement.
Sa base ample, presque arrondie, ancre la sculpture.
Son sommet élancé, tourné vers la lumière, évoque un être qui se tient, qui veille, qui accompagne.

On imagine aisément cette figure discrète dans une niche, sur une étagère, dans un coin paisible d’une maison : un petit talisman, une présence bienveillante, un repère.