ABRAZIO

Abrazio

Dans le creux de ses lignes, deux êtres se rejoignent.
Abrazio est une sculpture née d’une quête obstinée : celle de trouver la justesse du geste, le point d’équilibre entre force et abandon. J’ai défait, refait, recommencé, jusqu’à sentir que la pièce respirait d’elle-même.

Sa patine noire satinée révèle des courbes tendues, puissantes, qui traduisent à la fois la tension et la douceur de l’étreinte. On y lit le lien, la fusion, la promesse silencieuse d’un amour qui résiste au temps.

Une sculpture née d’un long dialogue avec la matière

Façonnée en terre cuite, Abrazio s’est imposée au fil des mois comme une évidence. À chaque étape, la matière m’invitait à lâcher prise, à écouter le mouvement qui s’esquissait. Cette pièce m’a appris la patience : celle qu’exige la recherche de la ligne juste, du souffle intérieur qui traverse la forme.

Quand enfin l’équilibre s’est révélé, l’émotion fut immédiate — comme une rencontre. C’est sans doute pour cela que je reste si attachée à cette sculpture : elle porte en elle la trace d’un cheminement intérieur, celui de la persévérance et de la foi dans le geste.

L’étreinte, symbole d’un lien universel

Abrazio évoque l’amour sous toutes ses formes : la tendresse, le soutien, la fusion. Elle raconte la force tranquille de deux êtres unis, dans un mouvement à la fois ancré et ascendant.

Déclinée ensuite dans une matière métallique patinée, elle a trouvé une nouvelle intensité : la lumière glisse sur ses lignes, accentue la fluidité du geste, comme si l’étreinte continuait de vibrer au-delà de la terre.