La Victorieuse

Silhouette tendue vers le ciel, La Victorieuse s’élève dans une énergie de conquête intérieure.
Longtemps travaillée, cette sculpture est née d’un jeu de formes — des cubes, des volumes, des lignes explorées et recomposées — jusqu’à ce que surgisse cette figure libre et rayonnante.
Son mouvement, à la fois gracieux et puissant, évoque une femme qui s’affranchit, qui ose sa verticalité.

C’est une œuvre de libération.
Une forme qui se déploie, s’ouvre, se redresse.
Dans cette ascension, on ressent le passage de la contrainte à la lumière, du repli à l’affirmation de soi.
La Victorieuse est une célébration de la force du féminin, du courage tranquille de celles et ceux qui se relèvent.

Un élan, une victoire intérieure

La sculpture a pris forme au fil d’un long processus, dans un mélange de rigueur et d’intuition.
Partie d’une série de volumes géométriques, elle s’est transformée en une ligne fluide, presque organique.
Dans cette métamorphose, il y a eu du doute, du tâtonnement, puis une évidence : la forme s’imposait d’elle-même, droite, vibrante, invincible.

La patine métallique joue ici un rôle essentiel.
Ses reflets d’acier et de bronze attrapent la lumière, soulignant chaque courbe, chaque creux, chaque tension du corps.
La matière semble respirer, vivante, traversée par une énergie ascendante.
C’est comme si le métal, habituellement froid, s’était animé de chaleur et de mouvement.

L’expression du féminin libéré

La Victorieuse s’inscrit dans la continuité du travail de Catherine Chavigny sur le féminin : un féminin puissant, ancré, en expansion.
Elle incarne le moment où la vulnérabilité devient force, où le geste intérieur prend corps.
Rien d’ostentatoire ici, mais une présence lumineuse, une assurance silencieuse.

Cette sculpture invite à lever le regard, à s’inspirer de ce mouvement vers le haut.
Elle parle à celles et ceux qui traversent, qui se reconstruisent, qui retrouvent leur élan après l’épreuve.
Car la victoire dont il est question n’est pas extérieure — c’est celle de l’être qui, enfin, se dresse, fidèle à lui-même.