Sculpture Mère et son enfant, symbole du lien indéfectible

Mère et son enfant

Façonnée sur plus d’une année, Mère et son enfant est née dans un temps long, habité et intense.
Près de cinquante centimètres de terre travaillée, défaite, reprise, polie, jusqu’à ce que la sculpture s’imprègne de ces semaines si particulières qui suivent la naissance : les jours d’après, cet espace suspendu où tout bascule, où l’on découvre ce lien neuf, si profond, si absolu.
Elle porte la mémoire de cette rencontre, de ce bouleversement tendre, de ce lien indéfectible qui unit une mère et son enfant dès les premiers instants.

Dans sa silhouette, on devine un geste enveloppant : un torse incliné, une forme protectrice, un mouvement qui s’ouvre et se referme à la fois, comme une étreinte silencieuse.
La sculpture semble respirer d’un souffle calme, comme bercée par le rythme d’un nourrisson lové contre elle.
Son volume plein, sa ligne continue, sa courbe ascendante témoignent de la force douce de la maternité — un amour vertical, lumineux, qui se tient debout.

Une présence habitée

Mère et son enfant est réalisée dans une terre patinée aux reflets bronze, dont la surface lisse capte la lumière et révèle de multiples nuances : or mat, brun profond, éclats presque cuivrés.
Cette matière chaude, presque vivante, renforce la sensation de présence de la sculpture.
On a l’impression qu’elle veille, qu’elle porte, qu’elle berce.

La forme presque abstraite laisse place à l’essentiel : l’élan du torse, l’ouverture protectrice, l’épaisseur du ventre, la douceur d’un geste qui ne cherche pas à représenter, mais à incarner.
C’est cette abstraction organique qui permet à chacun d’y voir son propre récit : une mère, un enfant, un lien, une émotion.

Le lien indéfectible

Cette œuvre témoigne d’un amour fondamental, primitif, celui qui surgit dans l’après-naissance : cet espace fragile et sacré où le monde s’élargit, où un corps s’ajuste à un autre, où une identité nouvelle naît autant que l’enfant lui-même.
Dans cette sculpture, la mère n’est pas seulement une figure : elle est un refuge, un souffle, un ancrage.

L’enfant n’est pas représenté, mais sa présence est partout : dans le creux, dans l’inclinaison, dans cette tension douce qui arrondit la forme.
La sculpture ne montre pas : elle suggère.
Et c’est dans cette suggestion que réside sa force.

Mère et son enfant honore la puissance discrète de ces premières semaines, où l’on apprend à aimer, à écouter, à devenir deux.